Viviane

Voilà bientôt 25 ans que le virus de la musique et des arts de la rue lui sont tombés dessus. Viviane Leroy, qui a posé son sac aux Tourailles, ou elle est conseillère municipal, après un long parcours dans toute la France, n’aime rien d’autres que de voir le regard émerveillé du public lorsqu’elle monte sur ses échasses avec ses costumes faits maison.
Car c’est bien toute la force de Viviane : « J’ai commencé par aller au collège à Athis de l’Orne puis j’ai fait un BEP/CAP Couture au LEP Jean Guéhenno à Flers. Et là j’ai commencé à travailler dans les voileries de bateau.
Ça a duré huit ans pendant lesquels j’ai bourlingué et rencontré de nombreux groupes musicaux et d’art des rues. C’est à Montpellier, où je travaillais, que j’ai franchi le pas : je me suis lancé dans les percussions puis j’ai craqué pour l’accordéon tout en faisant des costumes pour une guinguette. »


Dame Viviane, conceptrice des nouveaux costumes de Waraok

En stage chez Jo Bithume

Comprenant que là se trouve sa vraie voie, Viviane pousse la porte de la Compagnie Jo Bithume. Installée à Angers, cette compagnie se classe parmi les plus innovantes et les plus dynamiques de France. « J’y ai fait plusieurs stages afin de me perfectionner dans les différents arts comme les échasses, la clownerie, le masque etc. ça m’a vraiment permis de découvrir la vie d’une troupe et comment préparer un spectacle. Ça a été très formateur », se souvient Viviane.


A la Carneille en 2015

Joie dans la ville

Ensuite, ce sera un parcours plus artistique car elle est devenue intermittente du spectacle au sein de deux belles troupes de Bretagne. « J’y ai gardé de bons amis qui aujourd’hui viennent jusqu’en Basse-Normandie pour jouer mes spectacles. »
D’ailleurs les Argentanais feront ainsi la connaissance de Carine Hervé, l’acolyte de Viviane pour jouer dans les Lutins. Juchée sur des échasses qu’elle réalise elle-même, Viviane sera donc dans les rues samedi prochain. Une occasion toujours joyeuse de mettre de l’ambiance dans la ville.

Ce n’est pas bien compliqué

« Les échasses c’est plaisant car on domine la foule, et avec l’accordéon, ça crée tout de suite du rythme et du bonheur. Les gens apprécient la démarche et entrent bien dans notre monde imaginaire. »
Les échasses, peu de monde savent qu’elles permettaient aux bergers des pays de marais de surveiller leurs troupeaux comme dans les Landes ou en Belgique aussi. « Vous savez ce n’est pas bien compliqué », assure l’artiste. « Ce n’est pas plus dur que le vélo, c’est juste une question d’équilibre. » Alors à vous de voir ce que ça donne : rendez-vous samedi en centre-ville.
Dominique LECOQ

extrait du Journal de l'Orne